Les conséquences du changement climatique sont mesurables dès aujourd’hui sur les cyclones tropicaux dont la puissance et l’aire d’influence s’accroissent avec la température des océans. Le projet Cimopolée vise à mieux quantifier et suivre les impacts de ces événements dans le sud-ouest de l’océan Indien au travers de traitements opérationnels basés sur les données des satellites Sentinel-1 et 2.
Fournir rapidement des informations qualitatives et quantitatives sur l’impact des cyclones et suivre la résilience des zones touchées dans le temps sont deux enjeux centraux pour les services de gestion des urgences, les organismes décideurs chargés de l’aménagement des territoires et pour les chercheurs qui étudient ces phénomènes. Les données satellites d’Observation de la Terre, disponibles aujourd’hui à grande échelle et en temps quasi réel, sont de précieuses alliées pour répondre à ces besoins.
Les différentes études montrent que, dans l’océan Indien, le changement climatique provoque une amplification des événements climatiques extrêmes (cyclones, incendies, inondations). Les scientifiques établissent un lien particulier avec le réchauffement climatique dans cette région du monde car l’océan Indien se réchauffe plus vite que l’Atlantique ou le Pacifique. Dans ce contexte, l’île de Madagascar est particulièrement vulnérable à ces changements de par sa position géographique qui s’étend sur 15 degrés en latitude. Mieux évaluer l’étendue des zones affectées, mieux caractériser les dégâts et la résilience du territoire dans le temps sont donc des enjeux majeurs pour cette île, régulièrement sur la trajectoire des événements cycloniques. Grâce à leur forte répétitivité temporelle et à leur large emprise spatiale, les images satellites à haute et très haute résolutions spatiales permettent d’aider à atteindre ces objectifs.